Si vous suivez l’actualité high-tech du moment, vous avez pu remarquer que le bitcoin est dans tous les articles de presse. Hier sujet de cryptomonnaie réservé aux geeks, le thème du Bitcoin vient s’immiscer dans la finance traditionnelle, dans l’informatique (presque) grand public et son principe de blockchain dans presque toutes les communications sur la sécurisation des données. Le meilleur exemple : Bitcoin et Tesla pour un mariage de raison, ou déraisonnable ?
Tesla et Bitcoin, un mariage heureux
Elon Musk, l’entrepreneur à la tête de Space X et Tesla, a toujours été réticent sur les cryptomonnaies. Un scepticisme presque étonnant de la part d’une personnalité si disruptive. Mais cela n’a duré que jusqu’au 29 janvier, jour où il a simplement changé sa bio Twitter en la réduisant au simple mot Bitcoin. Juste un mot pour signifier qu’il avait changé d’avis et que le sujet devenait intéressant pour lui. Jusqu’à ce que 8 jours plus tard, il fasse investir à Tesla la somme de 1,5 milliard (pas mille, pas million, mais milliard) de dollars en Bitcoin. La monnaie, que l’on sait relativement volatile, a pris un sacré coup, gagnant plus de 6 000 euros dans la journée. Mathématiquement, Tesla venait déjà de gagner 300 millions d’euros rien qu’en achetant les actions ! Un pari fou comme les aime Musk, mais peut-être pas tant que ça.
Bitcoin, à la portée de tous ?
Vous savez que le Bitcoin est une monnaie virtuelle. Mais pour l’obtenir, il faut résoudre des opérations mathématiques qui contribuent à la sécurisation de toute la blockchain, qui centralise les données de la monnaie. Et là, on passe du virtuel au concret puisqu’il n’est plus possible pour un particulier de miner (créer) soi-même du Bitcoin. La nécessité en électricité et en puissance informatique est exponentielle.
Il existe cependant quelques fous de minage qui profitent de la haute performance des dernières cartes graphiques GeForce GTX 3080. L’un d’eux en a agrégé 78 avec 65 cartes GTX 1080 Ti, pour un coût d’achat proche des 100 000 euros. Une folie semble-t-il. Sauf que son assemblage pourrait lui permettre de miner entre 3 et 4 Bitcoin à l’année selon les sources. Avec un cours début février a près de 40 000 euros, l’investissement est rentabilisé dans très rapidement, et cela même avec une facture d’électricité à 4 chiffres.
Qu’attendre du bitcoin ?
Dogecoin, Bitcoin, Ether, acheter des voitures avec de la cryptomonnaie, faire la razzia sur les cartes graphiques haut de gamme, rechercher le créateur originel de cette monnaie, ce sont des sujets qui font le buzz. Ils sont aussi un enjeu financier énorme. Une unité d’une monnaie virtuelle, sans contrôle étatique, sans aucune garantie vaut quand même le prix d’une berline neuve alors qu’elle n’en valait qu’une demi-baguette de pain il y a tout juste 10 ans. Ce qui se cache derrière, c’est ce terme de blockchain.
Il s’agit d’une technologie de sécurisation des données, pour l’instant inviolable et inviolée, et qui donne sa valeur au Bitcoin. Cette blockchain, toutes les grandes entreprises s’y lancent à leur tour. Google et Amazon évidemment, mais aussi BMW et LVMH. Pourquoi eux ? Pour sécuriser et tracer de façon parfaite leurs pièces automobiles ou leurs matériaux de valeur. La blockchain étant inviolable, elle offre des opportunités inimaginables que les plus grandes entreprises commencent à découvrir. Et que les investisseurs s’empressent de faire fructifier.
18 des 21 millions de Bitcoin possibles ont déjà miné mais l’aspect exponentiel des calculs nécessaires à leur création devrait amener la fin de la création de la monnaie en 2140 (oui, dans 120 ans). Est-ce que les ordinateurs quantiques sauraient finir le travail avant la fin de la semaine ?