Certains constructeurs d’appareils photos s’échinent à proposer des prises de vue d’une résolution toujours plus incroyable, des puces de traitement de l’image toujours plus rapides et des options à en perdre la tête. Alors qu’il suffit de prendre la photo et de l’imprimer. Ca, c’est le monde de L’instax Square SQ 1 par Fujifilms.
L’instax Square, quand la photo devient immédiate
Vous avez peut-être connu cette époque où il fallait attendre que la pellicule soit terminée, la porter à un point d’enlèvement dans un magasin qui permettait de l’envoyer à un laboratoire de développement, puis attendre son retour avant de voir, enfin, les photos loupées que l’on avait faites de l’anniversaire de tata Huguette. C’est pourquoi Fujifilm a ressuscité un appareil, lui aussi datant du siècle dernier et appelé Polaroïd, qui permettait de développer en quelques secondes sa photo. Le principe est simple, on prends on développe aussitôt. Il paraîtrait même qu’il est possible aujourd’hui de regarder des prendre et voir des photos avec son téléphone. J’ai beau retourner le clapet du mien, je ne vois pas de zoom sur mon 3310.
Instax Square, que vaut-il comme appareil photo ?
L’idée de développer sa photo alors que les photos sont numériques depuis une vingtaine d’année peut prêter à sourire. S’il n’est pas le premier de sa gamme et si la marque Polaroïd existe toujours, ces appareils photos restent cependant très confidentiels, en particulier avec le SQ1. Et la première raison est sans doute technique. En effet, si les photos sont développées, elles ne sont pas archivées sur un support digital comme une carte mémoire et il n’y a pas d’écran pour les voir avant l’impression. La limitation se fait aussi d’un point de vue technique avec un flash assez confidentiel, avec une portée de 2,2 mètres. Il faut cependant noter que l’appareil adapte la luminosité automatiquement avec le flash intégré pour obtenir la bonne dose de lumière.
Une fois développée, les photos sont bonnes en terme de qualité, mais d’un format restreint de 6×6 cm. Pensé pour les selfies, l’Instax Square étonne de ce côté aussi. Pour se prendre en autoportrait, il faut faire tourner le zoom qui va allumer ainsi un écran minuscule, caché dans le zoom, et avec lequel vous allez pouvoir vous cadrer à bout de bras. Vous verrez au développement si vous vous êtes bien placés.
Instax Square, anachronique ou à la mode
Effectivement, l’Instax Square étonne. Si l’idée de développer en temps réel ses photos peut avoir sa pertinence, comme par exemple lors d’un événement festif, il reste cependant marginal. À cela, il faut associer l’idée que l’appareil ressemble techniquement à ceux des années 90’s, c’est à dire sans visibilité sur la prise de vue avant l’impression et coûtant environ 1 € la photo au niveau du papier. L’absence de sauvegarde ou de possibilité de retouche étonne aussi. Si les spécificités techniques réduites permettent un prix aussi plus attrayant pour le consommateur, il reste cependant cher pour une utilisation qui risque de se limiter à du One-shot. Et dire que pendant ce temps-là certains s’essaient à la 8k !