Comment investir pour profiter de la hausse du gaz et du pétrole ?

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L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe a secoué le secteur de l’énergie et des matières premières. Le baril de pétrole du Texas a explosé de 50% dans l’année et est déjà coté à 110 dollars. Et le gaz naturel a augmenté de 120% rien que la semaine dernière, suite à la recrudescence de la guerre. Le prix du charbon a aussi explosé. Ce renchérissement des principaux combustibles fossiles va retomber sur les poches des familles européennes. L’Union européenne est fortement dépendante de l’énergie et ses alternatives sont rares. Cependant, le rallye du pétrole et du gaz offre une opportunité d’investissement à un moment de plus grande incertitude sur les actions et où le grand défi sera de battre l’inflation.

Investir dans le secteur de l’énergie

La façon de jouer le pari sur le secteur de l’énergie est variée. Il y a des fonds d’investissement spécialisés, ou très investis dans des entreprises de ce profil. Il y a aussi la possibilité d’investir par le biais de fonds cotisés sectoriels, qui ont des commissions très faibles. Ou des fonds cotés qui reproduisent l’évolution des matières premières (ce qui nécessite une grande spécialisation), ou même acheter des actions de sociétés. Il faut donc consacrer une partie de ses investissements au secteur de l’énergie.

Miser sur les fonds cotés (ETF)

Les fonds d’investissement cotés (ETF) sont le moyen le moins coûteux et le plus flexible de s’exposer au secteur de l’énergie. Ces produits sont un hybride entre un fond et une action. Ils ont un large portefeuille d’investissements, mais peuvent être achetés et vendus instantanément. La liquidité immédiate est essentielle dans des contextes aussi volatils que celui d’aujourd’hui. Le secteur du pétrole et du gaz reste le plus profitable dans ce contexte de guerre, car les marges commerciales augmentent et les rendements augmentent à mesure que le prix du pétrole brut augmente.

Opter pour les entreprises particulières

Altair Finance tente également de se hisser à la revalorisation du secteur en prenant des positions de certaines compagnies. Le gestionnaire rappelle qu’au cours de la dernière décennie, une évolution quasi parallèle s’est produite entre l’évolution du prix du pétrole et celle du secteur énergétique.

D’autres gestionnaires de fonds ont également fait des paris importants dans le secteur de l’énergie depuis un certain temps. Par exemple, Cobas International mise lourdement sur les entreprises de transport maritime de gaz liquéfié, comme Golar LNG, qui s’est revalorisé de 36% en 2022, dans la perspective que l’Europe devra déclencher l’importation de ce type d’énergie, si elle décide d’arrêter d’acheter du gaz russe.

L’un des problèmes que pose l’achat direct d’actions de compagnies pétrolières tient au fait que certaines d’entre elles détenaient des participations dans des sociétés russes, ce qui peut maintenant entraîner de lourdes pertes. C’est le cas de la Britannique BP, qui a annoncé sa décision de vendre les 19,75 % qu’elle contrôlait sur le géant russe Rosneft. Cependant, la vente de cette participation a lieu dans les airs, parce que l’on ne sait pas qui l’achètera et parce que le cours des sociétés russes est paralysé. Pendant ce temps, BP va devoir enregistrer des pertes de 22 milliards d’euros, en supposant que cette participation ne vaut rien.

Rester prudent

Jean-Luc Hivert, directeur des investissements de La Française AM, explique que le secteur de l’énergie, bien que favorisé par la hausse des prix du pétrole et du gaz, est également affecté par les relations entre les principales compagnies pétrolières et la Russie. Dans le secteur de l’énergie, les actions ont déjà beaucoup augmenté et il faut garder à l’esprit qu’il pourrait y avoir un cessez-le-feu, qui détendrait le prix du pétrole. En outre, un accord semble imminent avec l’Iran pour lever les sanctions et revenir sur les marchés internationaux.

HDFever
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