Nul besoin d’être particulier attiré par les jeux vidéos pour savoir que cette année 2020 verra la sortie de la PS5 et de la Xbox Series X, les nouvelles consoles de Sony et Microsoft. Si elles trouvent leur place ici, ce n’est pas pour la prochaine itération de GTA mais bien pour leurs prouesses technologiques, notamment en matière d’affichage.
Sony, 8k, Ray-tracing, Unreal Engine 5, mais que reste t-il à la réalité ?
Le cycle de sortie des nouvelles consoles n’est pas particulièrement rapide, ce qui se comprend au vu de l’investissement en R&D. Pour mémoire la PS4 est sortie fin 2013. Cela veut dire que les constructeurs doivent préparer l’avenir afin que leur modèle ne soit pas obsolète d’ici la fin de sa vie. Et quand on regarde la fiche technique de la PS5, on espère effectivement lire l’avenir tel une Madame Irma de la Haute Définition. Le moins que l’on puisse dire, c’est que de haute définition il sera question puisqu’à sa sortie la PS5 lira les jeux en 8K, et en 120 hz. Le nombre de téléviseur sur ce standard est encore assez anecdotique mais il sera devenu un standard d’ici le plein essor de la console.
On ajoute à cela le Ray-tracing, une technologie consistant à calculer l’impact de la lumière sur chaque objet contenu dans l’image du jeu. Si le ray tracing n’est pas nouveau, il a fait des progrès extraordinaires ces dernières années permettant un rendu photo-réaliste presque indécelable avec la réalité. On ajoute à cela l’appui du moteur de création graphique Unreal Engine 5, dont la version présentée il y a quelque semaines permettra de faire tourner des jeux PS5. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la réussite visuelle de la démo met une claque comme le monde du jeu vidéo n’en a pas encore connu.
De l’évolution des images
Ce qui est présenté ici pour la PS5 est tout aussi valable pour la Xbox Series X qui annonce des performances similaires, sans faire de querelles de clocher. La question qui mérite peut-être d’être posée, au vu des performances, des démos et des vidéos des premiers jeux annoncés, notamment sur PS5, c’est que reste t-il de nos histoires de définitions, de nos écrans qui améliorent sans cesse l’image, des PC et consoles ? On semble arriver là à un tel point de réalisme que le sujet semble comme clos.
En regardant la démo de l’Unreal Engine 5, qui n’est qu’une démo aujourd’hui, mais qui sera vite surpassée par tous les spécialistes qui travailleront sur ce moteur, que faire de mieux ? Encore plus de précision qu’un écran 8k ? A moins d’avoir un écran de cinéma à la maison, on va finir par ne plus pouvoir faire des bonds de géants en terme de qualité. Une image encore plus réaliste ? Mais quand on voit que le Raytracing est photoréaliste, comment là encore faire un saut technologique ? Ou les consoles signent-elles là leur chant du cygne pour mieux migrer définitivement vers le cloud gaming, l’arlésienne du jeu vidéo ?
Evidemment, nos futures consoles feront mieux encore, cloud gaming ou non d’ailleurs. Pas de doute que les écrans atteindront 16k avec de vrais arguments pour nous offrir une expérience encore plus immersive. Mais quand on voit les promesses de jeux vidéos plus réalistes que les meilleurs effets spéciaux du moment, on est finalement pas si pressé que cela. Sauf à voir les images d’un GTA 6 par exemple.